Elles en avaient rêvé et elles l'ont fait! Bon, d'accord, c'était pas l'Himalaya mais quand même! Parties d'Ayguatebia le 2 mai au matin, nous avons réussi à dormir sur l'île de la Goméra le soir même! Après voiture (merci Gaétan) jusqu'à Puigcerda puis train: Barcelone, métro jusqu'au centre et navette aéroport, avion pour Ténériffe, navette pour la gare routière, bus pour le port de Los Christianos, ferry pour San Sebastian. Ouf! nous étions sur place. Nuit bien méritée à la Casa Victor.
Samedi, sans perdre un instant, nous nous mettons en quête d'un bus pour joindre Lepe, point de départ que nous nous sommes fixé. Mais, de bus, le samedi il n'y a pas, alors, ce sera un taxi. Pour monter de 820m au dessus du niveau de la mer et effectuer 17kms, il nous faudra effectuer 27058 pas. Quelques erreurs de débutantes sur un terrain inconnu nous feront apprendre la leçon du jour: Ne pas sortir des sentiers battus dans un pays qu'on ne connaît pas!
Dimanche, pas d'office pour nous, mais l'hébergement est satisfaisant alors nous décidons d'y rester deux nuits et de faire une boucle. On peut ainsi se partager le portage pour la journée. Le matin: route du Roque Cano qui surplombe le village de Vallehermoso où nous logeons. Journée très agrable, agrémentée par la rencontre avec Luis le silbador qui nous offre des nèfles fraîchement cueillies et nous fait une démonstation de son art. Comme nous n'en avons pas assez, en fin de journée nous descendons jusqu'à la plage. Bilan de la journée: 685m de positif, 14kms en 23437 pas!
Lundi, de bonne heure et de bonne humeur, nous nous attaquons au parc national: Vallehermoso-Chipude soit 24480 pas pour effectuer 15,67kms et monter de quelques 1467m. Mais tout se fait facilement car les paysages sont grandioses.
Mardi, à Chipude, l'hôtel nous plaît bien, ils veulent bien nous garder, alors on s'offre encore une petite boucle.Le bus nous dépose à Agando pour que nous visitions el Monumento Natural de Los Roques. L'après-midi, tour de la Laja et degollada de Paraza. Il y a beaucoup de evnt au dessus de 1000m mais de beaux points de vue aussi. La journée ne se termine pas aussi bien qu'elle avait commencé car en cette saison, les sentiers ne sont pas encore bien tondus et malgré nos efforts, nous ne trouvons pas l'entrée du dernier au mirador d'Aguilero. Nous sommes condamnées à terminer sur l'asphalte, en short dans le blizzard de fin de journée! Avec tout ça: 24kms et 38192 pas! Leçon du jour: Ne pas coincer les batons entre le mur et l'armoire!
Mercredi, il ne nous reste que 100m d'ascension pour atteindre el Alto de Garajonay. Celà en vaut la peine, on a une vue sur 360° et les îles de La palma, Teneriffe et El Hiero peuvent être aperçues. Après, il nous faut redescendre, ce seront 1484m de négatif pour atteindre Hermigua par le chemin d'El Cedro. Encore des sous-bois et des fleurs avant d'atteindre Hermigua où nous dormirons. Oh, zut, le podomètre s'est arrêté! La leçon du jour nous vient de Gaétan: faire une pose toutes les heures 1/2.
Jeudi, c'est férié, alors grosse et grasse matinée. Petite balade sur la "pseudo-plage", heureusement, le temps est couvert ce qui donne moins envie de piquer une tête. Nous remontons en direction de l'arrêt de bus et visitons le très intéressant musée etnographique d'Hermigua. Le bus nous conduira à San Sébastian où il nous faudra dire asta luego à cette île d'où partit, en son temps, Christophe Colomb. Arrivées à Ténériffe, d'autres aventures nous attendent.Nous n'avons pas pu combiner les transports comme à l'aller et devons nous y prendre un jour plus tôt. Notre but pour la soirée: trouver un logement pour la nuit qui nous permette de nous rendre dans les temps à l'aéroport nord pour un vol à 10h direction Barc elone. Arrivées à la gare routière en fin de journée, nous sommes un peu fatiguées et abruties des bruits et odeurs de la ville que nous avions un peu, beaucoup oubliés. C'est à la gare routière que nous ferons notre rencontre du jour. En demandant les horaires de la navette aéroportuaire pour le lendemain, alors qu'un des employés nous avait un peu ri au nez, nous tombons sur la "chef" qui nous renseigne et accepte de nous fournir également l'adresse d'un hôtel pas trop loin. Non contente de nous renseigner, elle fera rechercher l'adresse par ses employés, appellera elle-même l'établissement, négociera le prix de la nuit et nous délèguera un employé (celui-là même qui se moquait) pour nous acheminer jusqu'à l'établissement! Qu'on ne nous dise jamais que les gomérans ne sont pas serviables!
Après 91kms parcourus et un dénivelé cumulé qui avoisine la hauteur du Mont-Blanc (un peu plus de 3700m), nous avons certaines raisons d'être contentes de nous.
Vendredi, nous serons à l'heure et nous séparerons à Barcelone l'une pour regagner Puigcerda, l'autre Montpellier.
Dis, Claudie, c'est quand qu'on repart? La-Gomera Mai 2014